[Communiqué de presse du 24 novembre 2023]

Huit grandes coques désarmées vont être déconstruites à Bassens en forme 3, au cours d’un chantier exceptionnel de 36 mois. Il s’agit du plus long chantier de déconstruction accueilli par le GPMB, qui fait partie des 18 sites mondiaux agréés par l'Union Européenne pour le démantèlement de navires.

Après l’ex-Jeanne d’Arc et l’ex-Colbert, déconstruits en forme 3 à Bassens en 2014, c’est désormais au tour de 8 anciens bâtiments militaires condamnés de rejoindre le Port de Bordeaux pour les mêmes opérations de déconstruction. La première coque, arrivée ce jour, est l’ex-Suffren, frégate lance-missiles de la Marine nationale, jusque-là stationnée à Toulon. Elle sera suivie d’ici quelques semaines par l’ex-Meuse (157 m), l’ex-Jean de Vienne, l’ex-Montcalm et l’ex-Cassard (tous les trois longs de 139 m).
Dans les mois suivants, arriveront de manière échelonnée, 2 coques venant de Brest : l’ex-Albatros, l’ex-Georges Leygues et enfin une coque en provenance de Lorient, l’ex-d'Entrecasteaux. Un travail de mise en sécurité et de préparation aura d’abord lieu pour chaque coque, au poste 429 à Bassens, avant l’entrée en forme, qui se fera successivement, un navire après l’autre, entre 2024 et 2026. Le poste 429, ses terre-pleins associés et la forme 3 de Bassens, d’une longueur de 250 m, font partie d'un ensemble d'équipements classés ICPE qui satisfait aux exigences réglementaires mais aussi opérationnelles des opérateurs des secteurs de la déconstruction. Le pôle naval de Bordeaux Port a accueilli plusieurs chantiers de recyclage de navires marchands et militaires, avec une activité de plus en plus importante depuis 2012. Le site est ouvert à tous les opérateurs de démantèlement qui en font la demande et en appliquent les procédures.

Le marché de la Marine nationale pour la déconstruction des 8 coques désarmées a ainsi été remporté par un groupement porté par la société Cardem, filiale de VINCI, et intégrant la société Snadec Environnement (pour la dépollution et le désamiantage) et la société Sirmet (pour la partie valorisation de la ferraille). Il prévoit l’occupation de 7000 m² d’espaces affectés aux opérations à Bassens (en plus de la forme et du terre-plein) ainsi que l’utilisation ponctuelle de la grue de la forme 3.
La déconstruction de ces 8 grandes coques donnera lieu au recyclage d’environ 25 000 tonnes de ferraille, dont une partie sera évacuée via les quais de Bassens. Les autres déchets seront évacués vers les filières de traitement dédiées. Ces opérations de déconstruction menées par la Marine nationale confirment le besoin d’une filière industrielle, dans un contexte marqué par la fin de cycle de vie programmée de nombreux navires militaires. Elles confortent ainsi les derniers investissements menés par le GPMB pour ses infrastructures afin d’accélérer et d’optimiser les processus (de l’accueil des navires à la pré-déconstruction, jusqu’au découpage et au stockage des matériaux) dans un cadre sécurisé et respectant toutes les normes en vigueur.